Au 1er septembre, de nouvelles règles s’appliquent dans la vie quotidienne, tandis que l’économie encaisse des chocs persistants. Entre arrêts de travail sécurisés, dépistage néonatal étendu, don du sang assoupli, bourses ouvertes et mode de garde recalibré, voici ce qui change au 1er septembre.
Arrêts de travail, dépistage néonatal, don du sang : ce qui change au 1er septembre
Au 1er septembre, les arrêts de travail papier basculent dans un régime plus strict : tout formulaire non conforme est rejeté. Concrètement, « tout formulaire d’avis d’arrêt de travail papier non sécurisé sera rejeté par l’Assurance Maladie », a précisé l’Assurance Maladie, confirmant la fin de la tolérance et l’obligation du nouveau Cerfa sécurisé dès le 1er septembre. De plus, le formulaire papier comporte sept éléments d’authentification, ce qui, ensuite, renforce la lutte contre la fraude, et, enfin, sécurise la chaîne de remboursement. Cette bascule au 1er septembre concerne toutes les situations où l’e-arrêt n’est pas possible, notamment les visites à domicile.
Toujours au 1er septembre, le dépistage néonatal s’élargit : trois nouvelles pathologies rares rejoignent le programme national. D’abord les déficits immunitaires combinés sévères (DICS), ensuite l’amyotrophie spinale infantile (SMA), enfin le déficit en acyl-CoA déshydrogénase des acides gras à chaîne très longue (VLCAD). Selon le ministère de la Santé, cette extension au 1er septembre s’inscrit dans le 4ᵉ plan maladies rares 2025-2030 (Ministère de la Santé, 20 août 2025).
Par ailleurs, des ordres de grandeur épidémiologiques indiquent, par exemple, environ 1 cas de DICS sur 63 500 naissances, environ 1 de SMA sur 10 000 et environ 1 de VLCAD sur 100 000 ; le dépistage précoce en améliore la prise en charge. De plus, le don du sang évolue au 1er septembre : le délai d’exclusion après tatouage ou piercing passe de 4 à 2 mois, et certaines contre-indications sont assouplies. L’Établissement français du sang rappelle un besoin d’environ 10 000 dons par jour.
Pouvoir d’achat au 1er septembre : gaz, tabac, bourses et mobilité
Côté pouvoir d’achat, on annonce un léger répit sur le gaz. En effet, le kWh TTC baisse de 2,41 %, de 0,10801 € à 0,10540 €, soit –29 € sur une facture annuelle type de 11 200 kWh ; toutefois, l’abonnement demeure élevé à 330,80 €. Par ailleurs, les prix du tabac sont révisés au 1er septembre, avec une grille actualisée ; certaines références restent stables, d’autres évoluent. À titre d’exemple, Marlboro Red est affiché 13 € le paquet de 20, tandis que plusieurs marques courantes se situent à 12,50 € ; ces prix s’appliquent au 1er septembre et servent de repère de budget.
La rentrée scolaire coïncide avec l’ouverture des bourses. La campagne de demandes pour le collège et le lycée s’ouvre, avec des montants de 120 à 516 € pour le collège et de 495 à 1 053 € pour le lycée, selon la composition familiale ; cette fenêtre court du 1er septembre au 16 octobre, ce qui, ensuite, laisse quelques semaines aux familles pour accomplir les différentes démarches. Enfin, le Tunnel du Mont-Blanc ferme totalement du 1er septembre 17 h au 12 décembre 17 h, soit environ 15 semaines, ce qui allonge certains trajets et peut renchérir les coûts logistiques pour les ménages transfrontaliers comme pour les entreprises.
Parents et mode de garde : le CMG évolue au 1er septembre
Le Complément de libre choix du mode de garde (CMG) change de méthode de calcul, avec un objectif affiché de meilleure prise en compte des situations. D’abord, le cadre national harmonise le coût horaire de référence, ensuite un taux d’effort modulé en fonction des ressources ajuste la part à charge ; ainsi, l’aide devient plus lisible, mais son impact varie au 1er septembre selon les configurations. Certaines familles monoparentales risquent d’être perdantes, selon le niveau de revenus et le type de garde retenu ; les arbitrages budgétaires doivent donc être simulés en amont de la rentrée scolaire. En pratique, les foyers concernés doivent vérifier les paramètres déclarés pour éviter un reste à charge inattendu.
Dans le même esprit, le 1er septembre impose d’anticiper les contrats et les horaires de mode de garde. D’une part, parce que le nouveau calcul du CMG interagit avec les plafonds de prise en charge, d’autre part, parce que les coûts d’assistante maternelle ou de garde à domicile évoluent selon le nombre d’heures et le profil familial. Par ailleurs, des repères de calcul circulent dans l’écosystème de l’emploi à domicile pour aider les parents à estimer leur reste à charge au 1er septembre ; ils distinguent, par exemple, un coût horaire de référence et des plafonds d’assiette. Enfin, pour la rentrée scolaire, croiser les bourses et le CMG permet, au 1er septembre, d’optimiser le budget familial, notamment lorsque les enfants changent de niveau ou d’établissement.
Source: www.journaldeleconomie.fr/tout-ce-qui-change-au-1er-septembre-2025/